La braise
Samuel Olivier
Ne vous en déplaise, je sens parfois l’odeur de chair brûlée. Je porte en moi la braise, la blessure de l’amour d’un cœur brisé. Et, si la nuit s’achève, j’irai porter mes couronnes à ses pieds, Embrasser de mes lèvres le sang que mon bien-aimé a versé. Jésus, je t’aime, Jésus, je t’aime, Jésus, je t’aime. J’attends la cité pavée d’or, ses portes s’ouvriront devant mes pas. Finies la souffrance et la mort, enfin je me réjouirai en toi. Un étranger qui passe, aucun endroit au monde n’est mon foyer. Chaque jour qui s’efface me rapproche du ciel dont je suis né. Combien de temps encore, combien de temps encore ? Combien de temps encore, combien de temps, combien de temps ?
Jésus, je t’aime, Jésus, j’aime chanter ta beauté. Jésus, je t’aime, prosterné devant ta majesté. Jésus, je t’aime, je ne rêve que de te voir face à face. Jésus, je t’aime, Jésus, je t’aime.
J’attends la venue du royaume, le souverain redoutable et béni. Me présenter devant le trône où l’Ancien des jours, superbe, est assis. Je contemplerai sans miroir la gloire du Père et du Fils révélée. Je plongerai dans leurs regards par l’Esprit saint qui, seul, peut tout sonder. Combien j’attends ce jour, combien j’attends ce jour ! Combien j’attends ce jour, combien j’attends, combien j’attends !